« Markhor »

Illustration à l’aquarelle : « Markhor » – Capra falconeri

En persan, markhor signifie « mangeur de serpent » or cette grande chèvre est herbivore ! Mais en tadjik (Iran), le nom fait référence à la forme spiralée des cornes qui évoque le corps d’un serpent. Si celles des femelles ne dépassent pas 25 cm, les cornes des mâles peuvent mesurer jusqu’à un mètre et demi.

Il existe cinq sous-espèces de Capra falconeri. S’étendant de la province de Laghman en Afghanistan jusqu’au district de Swat sur les falaises à l’est de Mankialn au Pakistan, ils sont originaires de l’un des coins les plus inhospitaliers et les plus dangereux de la planète, avec seulement environ 3 000 individus restant à l’état sauvage.

Le plus grand de tous les markhors est le phénotype du Cachemire (Capra falconeri cashmeriensis), ses cornes s’évasent moins que celles de l’Astor (Capra falconeri), mais sont plus imposantes en longueur et en masse corporelle, il est normalement un peu plus gros. La plus petite de toutes les sous-espèces est le Suleiman (Capra falconeri jerdoni), dont l’aire de répartition est également la plus méridionale. Ses cornes ne s’évasent pas mais s’élèvent plutôt en forme conique. Le Kabul Markhor (Capra falconeri megaceros), dont les cornes comblent le fossé entre le Suleiman et les 3 autres phénotypes markhor, est également le plus rare. Bien qu’il existe encore dans des poches isolées du nord du Pakistan et dans certains endroits en Afghanistan, en raison de sa rareté et de la localisation instable de son habitat. Enfin le seul markhor pouvant être chassé en dehors du Pakistan est le Markhor de Bukharan (Capra falconeri heptneri), il ne peut être chassé qu’au Tadjikistan.

Avec l’introduction de projets de chasse strictement communautaires, les populations de Markhors augmentent. Il n’est plus rare d’en observer régulièrement au bord des routes. L’argent investi par les chasseurs dans les rares permis légaux et  disponibles a été réinvesti dans les communautés locales et a favorisé la conservation de toute la faune. Chaque année, seules 9 licences sont accordées pour chasser le markhor, et ces licences sont offertes au plus offrant lors des enchères annuelles de Gilgit.

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